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Assises de l’agriculture Les couacs redoutés de la loi EGalim 2

Négociations commerciales et transparence font rarement bon ménage, c’est qu’ont mis en évidence les Assises de l’agriculture organisées à Nantes.

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«La philosophie de la loi EGalim 2 est claire, sa mise en œuvre sera compliquée », a indiqué l’avocat Nicolas Gransard, lors des Assises de l’agriculture, organisées les 2 et 3 décembre à Nantes. En témoignent, selon lui, les décrets parus après la promulgation du texte de loi, « parfois à la suite d’actions de lobby » : ils excluent de son champ d’application certains produits et les grossistes. « Ceci porte un coup à la transparence défendue par la loi », estime-t-il.

Périmètre limité

Pour Philippe Goetzmann, spécialiste des filières alimentaires, la limite de la loi tient à son périmètre. « La restauration hors foyer a capté 80 % de l’augmentation des repas servis en France sur les vingt dernières années, a-t-il souligné. En clair, la réalité de la croissance se situe en dehors du champ de la législation. » Pour 100 euros d’achat dépensés par le consommateur au détail, l’agriculteur percevait 12 € en 2000. Il n’en perçoit plus que 6,30 €, a précisé le consultant Olivier Mevel. « Les agriculteurs ont accompli des efforts énormes. Il est temps de leur assurer un prix rémunérateur », a défendu avec force le vice-président de la FNSEA, Joël Limouzin.

Rosanne Aries

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